On ne négocie pas la rémunération d’un dirigeant comme on remplit un formulaire administratif. C’est un jeu d’équilibriste où chaque choix compte double : pour la santé financière de l’entreprise, et pour la vie du dirigeant lui-même. Composer avec ces deux réalités, c’est chercher la formule la plus pertinente, celle qui allège la fiscalité sans sacrifier la couverture sociale. Le panel des options ne se limite pas à un simple bulletin de paie, il s’ouvre à une palette de solutions à agencer selon le profil de l’entreprise et les ambitions de son responsable.
Quelles sont les différentes formes de rémunération auxquelles un dirigeant d’entreprise peut prétendre ?
Le dirigeant d’entreprise dispose d’un éventail de leviers pour construire sa rémunération. Ses choix dépendent de sa fonction, de sa participation au capital et du cadre juridique. Voici les principaux modes de rémunération sur lesquels il peut s’appuyer :
- La rémunération liée au mandat social, en tant que gérant ou directeur général ;
- La rétribution du compte courant d’associé, qui découle d’un prêt accordé à la société ;
- Les avantages en nature, qu’il s’agisse d’une voiture de fonction, d’un logement ou de matériel informatique ;
- Le versement de dividendes, calculé selon le nombre de parts détenues dans la société ;
- Le salaire classique, dans le cas où un contrat de travail assorti d’un lien de subordination est en place.
Trouver la bonne combinaison suppose d’analyser précisément chaque option. Besoin d’un accompagnement sur mesure ? Le cabinet Noun Partners propose un accompagnement personnalisé. Cliquez sur le site pour explorer les détails.
Quelles sont les méthodes pour déterminer les modalités de la rémunération ?
Quand le dirigeant cumule les casquettes d’actionnaire et de chef d’entreprise, il doit arbitrer entre rémunération et dividendes. Les dividendes récompensent l’apport de capitaux, la rémunération valorise la gestion quotidienne. L’objectif ? Trouver le bon mix, celui qui correspond à la réalité de la société et à la situation du dirigeant. C’est particulièrement pertinent lorsque l’ensemble des revenus dépend de l’activité de la société.
En associant intelligemment ces différentes sources, il devient possible d’alléger simultanément charges sociales et impôts sur les bénéfices. La Flat tax peut alors s’appliquer, la couverture sociale être maintenue et les droits à la retraite se constituer, chaque trimestre validé exigeant au moins 150 SMIC horaires.
Quels sont les moyens pour maximiser la rémunération des dirigeants d’entreprise ?
Les règles de rémunération dans les SARL et SAS sont généralement prévues dans les statuts ou leurs annexes. L’associé unique, lui, fixe librement ses conditions : attribuer des dividendes, opter pour une rémunération, ou combiner les deux en fonction des besoins du moment.
Le gérant d’une SCI, par tradition, n’est pas rémunéré pour son mandat. Pourtant, les statuts peuvent prévoir le contraire : une rémunération fixe ou variable, l’attribution de stock-options, des avantages en nature, des primes… Le champ des possibles s’élargit, à l’image de ce que peut percevoir un directeur général.
Le statut d’assimilé salarié concerne les mandataires de SAS, SASU ou EURL. Cette situation donne accès à une protection sociale similaire à celle des salariés, mais implique aussi des charges sociales conséquentes dès que la rémunération grimpe.
À l’inverse, le gérant majoritaire de SARL relève du régime des travailleurs non salariés (TNS). Côté protection sociale, le niveau est moins élevé, mais les cotisations sont plus légères. Le choix du statut doit donc s’ajuster à la fois à la réalité du dirigeant et à celle de sa société. L’équilibre se joue au cas par cas, avec des conséquences concrètes sur la situation financière et la trajectoire personnelle.

